Economie sociale, économie solidaire, entreprise sociale : autant de concepts et d’approches qui permettent d’appréhender une partie de plus en plus importante, et pourtant méconnue, de nos économies. Ce « troisième secteur » se distingue tant du secteur privé de type capitaliste que du secteur public et apparaît comme une réponse, partielle mais pertinente, à de nombreux défis d’aujourd’hui : lutte contre le chômage et l’exclusion sociale, services de proximité, développement durable, etc. Par ses dynamiques entrepreneuriales, ces organisations défrichent de nouvelles activités porteuses d’emplois Par ses valeurs – finalité de service, gestion démocratique, autonomie, solidarité – elle inspire confiance aux citoyens comme aux pouvoirs publics qui lui confient des missions d’intérêt général.

Face à la diversité des terminologies, le premier objectif du cours n'est pas de proposer une théorie unifiée mais d'analyser, en profondeur, différents éclairages. Plutôt que d'opposer les termes les uns aux autres, il s'agit pour chacun d'eux d'expliquer leurs racines historiques et les contextes institutionnels au sein desquels ils ont émergé et de dégager leur potentiel analytique  pour éclairer les dynamiques de ce troisième secteur, avec ses apports et ses limites.

Le deuxième objectif est de situer ces organisations et entreprises au sein des économies de marché et d'analyser leurs raisons d'être aux côtés du secteur privé à but lucratif et des pouvoirs publics en se référant systématiquement à la réalité belge et européenne. Au terme de ce module, l'étudiant aura un aperçu des analyses socio-économiques du troisième secteur et devra être capable de les exploiter dans l'analyse d'organisations spécifiques d'économie sociale.