Saegerman_Biosecur_Fevrier_2023.pdfSaegerman_Biosecur_Fevrier_2023.pdf

Il y a un intérêt croissant pour la prévention et le contrôle de nouvelles introductions d'agents pathogènes et de maladies dans les troupeaux d'animaux. La prévention de l'occurrence de telles maladies exige des niveaux de biosécurité plus élevés et nécessite une adaptation de la formation universitaire des vétérinaires. La définition internationale de la biosécurité dans le domaine de la santé des animaux est très large (Saegerman et al., 2012) : « La biosécurité est l'exécution des mesures qui réduisent le risque d'introduction (bioexclusion), la diffusion des agents pathogènes dans (biocompartimentation) et en-dehors (bioconfinement) des exploitations, qui préviennent le risque de contamination de l'homme (bioprevention) et qui réduisent le risque de contamination et de persitence dans l'environement (biocontamination). Elle exige l'adoption d'un ensemble d'attitudes et comportements par des personnes en vue de réduire le risque dans toutes les activités impliquant des animaux domestiques, des oiseaux exotiques et sauvages maintenus en captivité et leurs produits ».
Les principes fondamentaux de la biosécurité sont les suivants : (i) la biosécurité vise à réduire le risque d'introduction et de propagation de l'infection ; (ii) les actions des personnes sont fondamentales dans l'application de la biosécurité et (iii) la biosécurité se compose de trois étapes principales (isolement, nettoyage et désinfection) ; l'isolement étant l'action la plus efficace et la désinfection la moins l'efficace. L'information, la prise de conscience et la formation devraient commencer dans chaque université impliquée dans la formation des vétérinaires.
Par ailleurs, un Code de Bonne Pratique Vétérinaire a été rédigé par la Fédération des vétérinaires de l'Europe. C'est un standard spécifiant les principes relatifs à l'éthique et à la déontologie vétérinaires européennes ainsi que les exigences relatives au management de la qualité dans une structure vétérinaire. En tant que conseiller, tout vétérinaire devrait également être informé du contenu du Guide OIE-FAO des bonnes pratiques d'élevage visant à maîtriser les dangers qui peuvent menacer la santé animale et la sécurité sanitaire des aliments au niveau des exploitations. Ces informations doivent être portées à la connaissance de chaque étudiant vétérinaire.