Ce séminaire sera consacré à la question de la confiance, un concept toujours jugé essentiel, mais rarement défini pour lui-même. Cela vaut également, et c’est plus étrange, pour les grands théoriciens classiques de la société, de Hobbes à Rawls en passant par Locke, Durkheim ou Habermas.  Elle est pourtant au cœur du lien social, comme l’ont vu d’autres théoriciens contemporains (Luhmann, Hardin, et d'autres qui seront légalement l'objet du séminaire).

Le fil conducteur de nos lectures sera de tenter de comprendre la confiance dans le contexte nominaliste qui est le nôtre (individualisme, contractualisation généralisée, gouvernance algorithmique), et de voir si la théorie de la confiance ne remet pas en cause les fondements mêmes du nominalisme politique et social.

Après une introduction consacrée au contexte théorique dans lequel surgit la question de la confiance, nous aborderons, grâce aux exposés des étudiantes et étudiants, les principales théories de la confiance actuellement disponibles, à travers les auteurs cités en bibliographie.