Le champ retenu est celui, assez neuf, de la fragilité princière, à la croisée de l’histoire politique et de l’anthropologie historique. En quoi le corps de l’individu princier peut-il se retrouver en contradiction avec l’idéal des différentes composantes de la société politique ? Il est patent que certains profils sont en butte à la critique et aux difficultés de toutes sortes dans l’exercice du pouvoir : l’enfant, l’adolescent, la femme, le prince malade ou vieillissant. Au nom de principes malléables et tacites, la personne du monarque, loin d’être intouchable, peut être enlevée, séquestrée, ou abattue. La condition humaine est enfin une limitation que les penseurs et les historiens s’efforcent de prendre en compte : que signifie, au fond, la mort d’un grand ?